Margault Lamoureux

Margault LAMOUREUX

Consultante en histoire de l’art depuis plusieurs années, Margault multiplie les interventions à travers la France pour faire découvrir au plus grand nombre son amour pour l’art et ses nombreuses facettes : surréalisme, art contemporain et plus encore.

Amatrice de tatouages, Margault vous propose deux conférences entièrement dédiées à l’histoire de l’art mercredi et jeudi.

Dans l’œil de Salvador Dali

Salvador Dali, esprit libre, dadaïste, figure majeure du mouvement surréaliste, ouvre les portes de l’inconscient et éradique les barrières entre les disciplines artistiques.

Alors que la guerre a défiguré l’Europe en ce début de XXe siecle les artistes résistent par leurs idées. Aux côtés de ses complices peintres et poètes, il réalise de scandaleuses performances qui transgressent les codes esthétiques et moraux et transforment radicalement l’art de son époque. En usant de nouvelles formes d’expression et de sources d’inspiration comme le rêve, le hasard, l’écriture automatique, le surréalisme a permis une liberté d’expression totale, ouvrant la voie aux artistes contemporains. Aujourd’hui encore, le nom de Dali ainsi que ses œuvres sont encrés dans l’imaginaire collectif.

 

Qui veut la peau de Tim Steiner ?

En 1968, paraissant sur nos écrans le film  » Le tatoué  » au scénario loufoque : Félicien Mézeray, spécialisé dans le commerce de tableaux, fait la connaissance de Legrain, un ancien légionnaire. Celui-ci porte sur le dos un tatouage qui fait bondir le marchand d’art : un authentique Modigliani. Cependant, Legrain rechigne à lui vendre cette partie de son anatomie…

Scénario Surréaliste ? Non.

En 2006 l’artiste belge Wim Delvoye choque le monde de l’art contemporain en proposant sur le marché la vente aux enchères de Tim Steiner, le premier homme œuvre d’art. Cette collaboration débute quand l’artiste tatoue le dos de Tim et le signe. Rien de bien original jusqu’au jour où un collectionneur allemand achète la  « pièce ».

Depuis 2008 « l’homme œuvre » s’expose plusieurs fois par an dans les galeries et musées les plus réputés jusqu’au Louvre en 2012. À chaque vernissage, il se dénude jusqu’à la taille et s’assoit sur un socle, dos au public. À sa mort, il sera dépecé, tanné et encadré. Éternel provocateur, Wim Delvoye questionne jusqu’à l’extrême les limites du marché et demande « Pouvons-nous tout faire au nom de l’Art ? »

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